Didier Lafargue est non seulement, depuis quelques années déjà, un fidèle lecteur d'INDIVIDUATION MAGAZINE mais il contribue également de temps en temps à sa rédaction. Visiblement très intéressé par la pensée junguienne, notre lecteur est allé plus loin cette fois: il a rédigé un ouvrage riche et dense intitulé: "La personne humaine dans la pensée de C.G. Jung". Cette contribution à la compréhension de l'oeuvre junguienne ne devrait pas laisser nos lecteurs indifférents. L'ouvrage est publié par les Editions Castelli. En voici une rapide présentation faite par l'auteur.
"Il existe bien des approches de
l’œuvre de Carl Gustav Jung. En général, la plupart des livres existant sur lui
se caractérisent par leur propos exclusivement psychologique.
Dans le présent ouvrage, l’objectif de
l’auteur a été, sur la base des écrits du savant, de dégager la sagesse qui en
émane, de la cerner dans ce qu’elle peut apporter à l’homme du commun, à tous
les degrés de sa vie quotidienne.
Effectivement, elle peut être
appréhendée sur plusieurs niveaux et le premier d’entre eux est l’imaginaire.
Celui-ci se présente comme l'imagination
manifestée par un individu, ou
une société,
produisant des images, sous
forme de récits ou de mythes en
décalage par rapport à la réalité.
L’imagination, faculté de penser par images, introduit à la notion de symbole.
Le rôle de ce dernier est d’unifier, de résumer en une même situation générale
une multitude de situations particulières. Ainsi l’imaginaire introduit-il au
monde prodigieux des mythes et des légendes, exprimant comme telle l’essence
même de la nature humaine. Il évoque l’humanité dans toute son éternité, non
celle de l’instant présent, mais dans son caractère intemporel. Dans le domaine
artistique, le classicisme, de manière épurée, prend appui sur les images
profondes présentes en notre inconscient. L’image introduit en effet à l’art,
la peinture, la sculpture, plus récemment à la Bande dessinée. Notre univers
est empli d’image, à tel point qu’une science à son sujet est apparue, la
sémiologie. Telles sont les implications de la pensée de Jung.
Tout naturellement une telle
place accordée à ce domaine introduit à la spiritualité humaine.
Celle-ci, cependant, ne saurait
se limiter à un comportement exclusivement religieux, mais doit être conçue
dans un sens très large, incluant toute la vie de l’esprit. Son image la plus
appropriée est celle du sphinx de Gizeh, en Egypte. Que représente le
sphinx ? la puissance de l’esprit sur la matière précisément. Dressé face
au désert, image de l’éternité, il pense et médite pour les hommes. Depuis des
millénaires, les points de vue changent mais lui reste toujours le même. A
l’exemple du sphinx grec il pose une question, mais apporte aussi une réponse.
En définitive, on réalise que
l’œuvre de Jung dans ce qu’elle a de plus positive, est un éloge de la Vie
même, celle-ci perçue dans ses paradoxes et ses surprises.
En ce sens, son message offre
une différence notable avec celui délivré par Freud. Ce dernier, en effet,
avait une vision bien plus étriquée de la psychologie humaine. Sa conception de
l’inconscient était uniquement personnelle, réceptacle de pulsions mauvaises,
pour lui à caractère essentiellement sexuel. Celle de Jung va plus loin dans la
mesure où il considère qu’à côté de cet inconscient personnel, dont il ne nie
pas l’importance, existe un inconscient collectif, fruit de toutes les
expériences connues par l’humanité depuis qu’elle existe. Si l’inconscient
personnel peut être malade, l’inconscient collectif ne l’est jamais, et chacun
peut s’appuyer sur lui en cas de troubles.
A ce titre, c’est une certaine
idée de notre humanité profonde qu’a voulu défendre notre psychologue. De
l’homme, il s’est efforcé de donner une vision très large englobant la raison,
l’intuition, le rêve, la vie du cœur.
De fait, et contrairement à certains
penseurs de notre temps, Jung nous a appris à vivre. Il a eu un contact avec la
terre ainsi que nous l’enseigne son expérience de la Tour de Bollingen sur le
lac de Zurich, une tour qu’il a construite de ses mains. Précisément, sa
personnalité nous éclaire sur sa conception de la vie. Suisse, Jung frappe par
sa solidité morale, aimant les choses bien établies. Il a aussi un esprit
d’indépendance, se refuse à se mouler dans un cadre. Surtout, il a énormément
de bon sens et garde toujours les pieds sur terre.
A son exemple, la présente
étude a voulu donner la vision la plus claire de sa philosophie en prenant des
exemples dans l’art, dans la littérature et surtout dans l’Histoire. L’auteur,
aidé par sa formation d’historien, s’est efforcé de tirer de toutes les
expériences connues par les hommes dans le passé des leçons riches
d’enseignement propres à mieux mettre en valeur la sagesse du maître de Zurich.
Sera alors rendue possible une
certaine édification des lecteurs pour la plus grande gloire de notre savant."
Didier Lafargue
Si vous souhaitez commander directement cet ouvrage auprès de l'auteur: