Elementary ma chère Watson ! L’archétype parfait de l’ISTj

S’il vivait encore, notre vénérable compatriote Sir Arthur Conan Doyle serait pour le moins étonné d’apprendre que son célèbre détective privé exerçant habituellement comme consultant pour Scotland Yard, Sherlock Holmes, a désormais quitté le Royaume Uni pour aller offrir ses services à la Police de New York. Quelle ne serait pas non plus sa surprise de savoir que le Docteur Watson, son légendaire acolyte, a changé de sexe en traversant l’Atlantique …

Créée par Robert Doherty, la série américaine « Elementary » est arrivée sur le petit écran français la semaine dernière. Il s’agit d’une adaptation particulièrement libre et moderne des aventures de Sherlock Holmes. Il convient de saluer le fait que c’est un acteur britannique, Jonny Lee Miller qui interprète avec brio le personnage du célèbre détective excentrique. La performance est d’autant plus remarquable que l’acteur doit endosser le rôle d’un individu représentant l’archétype parfait de l’ISTj .

Fonction dominante : Sensation introvertie (Si)

Fonction auxiliaire : Pensée extravertie (Te)

Fonction tertiaire : Sentiment introverti (Fi)

Fonction Inférieure : Intuition extravertie (Ne)

Type psychologique de Sherlock Holmes 
Schéma de développement
du type psychologique ISTj
selon la méthode IJTI-Process

On reconnaîtra en effet dans le personnage interprété par Jonny Lee Miller de nombreux indices qui caractérisent de manière parfois même caricaturale le type psychologique en question : discret et réservé (I), esprit supérieurement intelligent supportant avec difficulté la lenteur d’esprit chez autrui (Te), culture encyclopédique, sens de l’observation particulièrement poussé (Si) s’appuyant sur des réalités immédiates et venant alimenter un sens de la déduction ainsi qu’un raisonnement logique redoutables (Te). Les résultats auxquels aboutissent les ISTj et les décisions généralement rapides qu’ils prennent priment à leurs yeux sur d’éventuelles considérations sociales rendant les relations avec leur environnement parfois difficiles comme le constatera elle-même le médecin Mrs Joan Watson dès le premier épisode de la série. Par ailleurs, le personnage de Sherlock Holmes apparaît comme un travailleur acharné qui ne trouve le repos et la quiétude qu’une fois sa tâche terminée ou l’énigme sur laquelle il travaille, résolue. Il déteste rien de plus que les problèmes qui restent sans solution. Il possède une grande mémoire des faits n’hésitant pas d’ailleurs, dans la série « Elementary »  à qualifier celle-ci de « grenier » dans lequel il ne faut engranger que des données utiles et non les jacasseries sans importances de la vie sociale… Pour reprendre l’expression d’un autre personnage célèbre de série américaine, également ISTj,  mais médecin de son état: « Ce n’est pas les gens qui sont intéressants ce sont les cas … ». Le détective et le médecin en question considèrent les sentiments comme une « faiblesse » (Fi).

Finalement, entre Sherlock Holmes et Gregory House, beaucoup de similitudes semblent exister. David Shore, le créateur de la série Dr. House ne cache d’ailleurs pas son admiration pour l’œuvre de Sir Conan Doyle qui l’aurait, selon lui, beaucoup inspiré jusque dans le choix du nom de son personnage « House » qui est finalement un amical clin d’œil et un « hommage subtil » à Holmes s’appuyant sur un jeu de mot (en lange anglaise) portant sur le terme « house » (maison) et « home » (domicile). Les deux personnages habitent après tout à la même adresse 221 Baker Street, certes l’un à Londres et l’autre à Princeton… 

Si au final, un océan sépare les personnages de ces deux séries américaines, un type psychologique les caractérise et les rassemble parfaitement.