"La Voie sauvage de l'Atlantique" (Wild Atlantic Way- Saison 1)
Carl Gustav
Jung : entre terre et esprit, à la recherche du lieu idéal
En septembre 1920, dans un
village reculé de Cornouailles, Carl Gustav Jung donnait naissance à une
nouvelle étape de sa pensée. À Sennen Cove, à l’ombre des falaises de Land’s
End, dernier promontoire du sud-ouest de l’Angleterre, il réunissait un cercle
restreint de collègues pour discuter de rêves d’enfants – ces fragments
oniriques qu’il voyait comme des éclats d’un inconscient collectif universel.
Ce séminaire en terre étrangère, baigné dans l’atmosphère brute et mystique de
la côte anglaise, allait poser les fondations d’une série d’expéditions
intérieures et extérieures, où la nature elle-même devenait un allié.
Mais si la Cornouailles avait
inspiré ses premières explorations, où Jung aurait-il pu être attiré, ailleurs,
pour tisser de nouveaux liens entre l’âme humaine et les forces invisibles de
la terre ? Quel lieu, empli de mystère, aurait pu résonner avec ses théories
sur les archétypes et sa quête de compréhension des mythes universels ?
Une invitation
du comté de Kerry
Le comté de Kerry, en Irlande,
aurait-il captivé Jung comme l’avait fait la Cornouailles ? Ses montagnes
voilées de brume, ses lacs aux reflets changeants, et ses falaises plongeant
dans les profondeurs de l’Atlantique semblent être des portails vers une autre
réalité. Chaque pierre, chaque arbre, chaque souffle du vent raconte une
histoire ancienne, un murmure issu des mythes celtiques qui auraient fasciné
Jung.
En ces terres, où le temps semble
suspendu, il aurait trouvé un écho à ses méditations sur l’invisible. Ici, le
visible et l’invisible dansent ensemble : l’ombre d’un chêne séculaire devient
la métaphore d’un inconscient enraciné, et les ondulations des vagues sur un
lac rappellent les mouvements subtils de la psyché humaine.
Quel lieu Jung
aurait-il choisi ?
Aurait-il été attiré par Valentia
Island, cet écrin rocheux entouré par la mer, où les étoiles semblent plus
proches et où l’isolement incite à la contemplation ? Ou peut-être aurait-il
préféré les rives silencieuses des lacs de Killarney, où les reflets des
montagnes créent des paysages inversés, comme un miroir du monde intérieur ?
Peut-être encore aurait-il choisi une abbaye en ruines, nichée dans une vallée
secrète, où le chant du vent dans les pierres raconte l’épopée des âmes
perdues.
Chaque recoin de Kerry semble
posséder une voix, un murmure qui invite à l’introspection. Quelque part dans
cette région, il y a un endroit qui aurait été parfait pour un séminaire
junguien – un lieu où la terre et l’esprit auraient pu s’entrelacer.
Un séminaire
dans un paysage vivant
On peut imaginer Jung, vêtu de sa
veste de tweed, se tenant devant un petit cercle de participants. À leurs
pieds, un tapis de bruyères, et au-dessus d’eux, un ciel changeant où la
lumière et l’ombre jouent une danse infinie. Les discussions porteraient sur
les récits mythiques des Tuatha Dé Danann, sur les rêves qui capturent
l’essence de l’âme humaine, ou encore sur les symboles que la nature elle-même
révèle à ceux qui savent regarder.
Les éléments naturels, le vent et
la pluie, deviendraient des acteurs silencieux de ces échanges, rappelant que
la psyché humaine est indissociable du monde qui l’entoure. Et lorsque le
silence s’installerait entre deux réflexions, le paysage lui-même prendrait la
parole, invitant chacun à plonger dans une méditation intérieure.
Le mystère
demeure
Mais où, dans ce paysage
irlandais énigmatique, Jung aurait-il choisi d’animer un tel séminaire ?
Aurait-il laissé son regard le guider jusqu’à une falaise isolée, où l’océan et
le ciel se confondent ? Ou aurait-il préféré un bosquet caché, imprégné d’une
énergie ancienne que seuls les initiés peuvent ressentir ?
La réponse reste cachée, comme un
secret que seul celui qui ose explorer ces terres pourrait découvrir. Et si ce
mystère, cette quête du lieu idéal, était en soi une invitation ? Une
invitation à chercher, à ressentir, à se connecter – comme Jung l’aurait fait –
aux murmures de la terre et de l’âme.
Des idées ? Ecrivez-moi : dbourne61@yahoo.co.uk
Bientôt la Saison 2 de "Wild Atlantic Way"...